Grégoire Bœuf est Assistant administratif au Bureau de Saint-de-Denis de La Réunion, Polyexpert Océan Indien. Avant d’occuper ce poste il était charpentier en charpente traditionnelle. Il évoque les conditions de son arrivée chez Polyexpert, la découverte d’un nouveau métier, d’un nouveau secteur d’activités, et, ce changement professionnel radical qui témoigne de la curiosité, de l’envie d’apprendre et d’évoluer qui le caractérisent. A lire ????
Votre fonction ?
Je suis assistant administratif et fais partie de l’équipe d’Aude Gillard [Responsable administrative du Bureau]. Mon travail consiste principalement à réceptionner et ouvrir les missions, les qualifier et les attribuer aux experts pour organiser les tournées. Je m’occupe aussi de l’accueil, de la gestion du courrier, du standard, des prestataires nécessaires au bon fonctionnement du Bureau. Ce que j’aime beaucoup dans ce travail, c’est la diversité des tâches à faire.
Comment s’est passée votre arrivée à un poste traditionnellement occupé par des femmes.?
J’ai été recruté en janvier 2018 pour un CDD de quelques mois dans le but de renforcer l’équipe qui devait faire face à une succession de CAT NAT qui ont causé beaucoup de dégats sur l’île et généré beaucoup de missions. C’était une opportunié. Il n’y avait aucune optique de long terme ni de mon côté ni de celui de la Direction. J’étais à La Réunion depuis 2 ans, je viens de Lyon, et je travaillais dans le bâtiment en charpente traditionnelle. Mais, il y en a très peu ici. Les toitures sont très simples, construites en tôle, le bois qui coûte très cher et est réservé aux personnes aisées. Je ne pouvais pas exercer mon métier de la même façon qu’en métropole. Au début, j’ai accepté le poste d’assistant par curiosité, j’avais du mal à me visualiser derrière un bureau toute une journée, je l’ai clairement expliqué d’emblée. C’est vrai que ce métier est essentiellement occupé par des femmes mais cela ne me pose pas de problème. J’ai aussi compris que les responsables du Bureau souhaitaient la présence d’un homme dans l’équipe administrative composée exclusivement de femmes. Je ne savais pas si j’allais m’adapter mais je suis quelqu’un de curieux. Le travail m’a intéressé ; il y avait une bonne dynamique ; des collègues de tous âge, de tous horizons ; une bonne osmose dans l’équipe. C’était un grand changement pour moi mais cela m’a plu.
Les qualités pour le poste ?
L’adaptabiltié. La rigueur. La qualité. La réactivité.
Un fait marquant dans votre métier ?
Pour moi, il est double. Un changement de poste radical et une arrivée dans un contexte cyclonique exceptionnel. Les tempêtes Ava, Berguitta, Dumazilé et Fakir ont sucessivement frappé l’île de janvier à avril 2018 générant beaucoup de dommages et beaucoup de dossiers.
Depuis votre arrivée, avez-vous le sentiment d’avoir évolué ?
J’ai en effet le sentiment d’avoir évolué sur les tâches que j’ai à faire. Je me suis intéressé à l’IRSI pour en connaître les grandes lignes. Pour moi, cela fait partie d’une démarche professionnelle sérieuse qui me pemet de mieux comprendre mes interlocuteurs et de mieux faire mon travail notamment quand j’ouvre une mission. Avoir travaillé dans le batiment m’aide aussi. Je visualise mieux, je comprends mieux ce que les assurés me disent.
Un loisir ? Une passion ?
Ce que j’adore dans ma vie réunionnaise, c’est d’aller très facilement dans la nature, à la montagne, à la mer. Mes grandes passions tournent autour de la faune et de la flore.
Pour conclure ?
L’évolution professionnelle que j’ai connue ces dernières années correspond assez bien à ce que j’ai fait au préalable. Après mon BAC STAV, je ne me voyais pas faire des études supérieures. Je suis allé chez les compagnons du devoir où je me suis formé en charpente bois. Ce que je fais aujourd’hui me plait mais cela ne veut pas dire que j’ai totalement tiré un trait sur mon métier d’origine. M’adapter, sortir des sentiers battus me permettent d’apprendre et d’évoluer.