Les œufs du joaillier Karl Fabergé (1846-1920) sont des chefs d’œuvre composés d’or, d’argent, d’émaux et de pierres précieuses. Ils cachent souvent une « surprise ». Ils étaient offerts à Pâques par les tsars de Russie Alexandre III et Nicolas II à leurs épouses de 1885 à 1917. Il existe 54 œufs dits « impériaux » dont 7 sont encore non localisés et 17 sont de commandes privées.
Le 1er œuf de 1885 est l’œuf à la poule. Comme une poupée russe, la coquille en or émaillée blanc découvre un jaune en or mat qui renferme une petite poule en or et platine avec les yeux rubis. La poule est articulée et révélait elle-même une 2ème surprise aujourd’hui disparue.
Certains œufs commémorent un évènement comme l’achèvement de la ligne du transsibérien en 1900. La surprise est un train miniature automate à remontoir qui se déplie et peut avancer de quelques mètres. La locomotive et les wagons sont en platine et les vitres en cristal.
L’œuf bleu de Chanteclaire de 1904 (visuel n° 1) et l’œuf jaune du couronnement au carrosse de 1897 (visuel n° 2) sont en or recouverts d’un émail coloré translucide dit « guilloché » : la surface de l’or sous l’émail est gravée de motif en étoile ou ondé. L’œuf à l’oranger de 1911 (visuel n° 3) est original : en appuyant sur une orange en améthyste, une partie du feuillage en pierre de néphrite et fleurs en diamant, au sommet de l’arbre, se soulève et un rossignol émerge en chantant tout en secouant sa tête, ses ailes et son bec. Les ailes sont en véritables plumes.
On peut voir des œufs de Fabergé au Palais des armures à Moscou et au Palais Chouvalov à Saint- Pétersbourg (ancienne collection de 14 œufs Forbes de New-York rachetée par la Russie en 2004).
Sur leur valeur. Disparu depuis 1964 car vendu à un ferrailleur pour son or puis revendu à un joaillier, après identification un œuf a été retrouvé en 2022 sur un Yacht saisi aux îles Fidji. Cet œuf avait été acheté 24 millions d’euros en 2014 aux Etats-Unis. Il s’agit du 3ème œuf impérial de 1887.
Nicolas Boissé – Polyexpert Angers
Bio express de Nicolas Boissé
- Formation : diplôme de Commissaire-priseur.
- Expérience : 5 ans d’expérience comme Commissaire-priseur.
- Entré dans le Groupe Polyexpert : 2007.
- Spécialité : tous dommages objets d’art, mobilier, bijoux, spécialité vol particulier et professionnel.
- A titre personnel : sociétaire des amis de Versailles et du musée du Louvre.