Célèbres guerriers et acteurs majeurs du système féodal japonais, les samouraïs sont apparus au XIIème siècle. Ils ont régenté le pays pendant près de 8 siècles alternant des périodes d’intense activité belliqueuse (époque Sengoku, au XVIème siècle) et des décennies de paix qui ne leur convenaient guère. A partir de 1868, l’ère Meiji va sonner le glas de cette aristocratie guerrière incarnant une organisation clanique devenue trop dangereuse pour le pouvoir impérial.
Collectionnées en occident depuis le milieu du XIXème siècle leurs armures sont les témoignages éloquents de leur faste et de leur puissance.
Une armure traditionnelle japonaise est composée du casque (kabuto), du masque, de la cuirasse, des épaulières, des manches, de la jupe et des jambières.
Les matériaux employés sont l’acier laqué, le cuivre, la soie, l’or et le cuir.
Le masque et le casque ne sont pas de simples accessoires car, au-delà de leur rôle protecteur, ils ont une fonction psychologique majeure : inspirer la crainte voire la terreur chez l’ennemi.
George Lucas, réalisateur de la saga « Star Wars » s’est d’ailleurs inspiré du casque d’un célèbre samouraï, Masamune Date, pour créer le couvre-chef du terrifiant Dark Vador.
La valeur d’une armure, comme pour beaucoup d’objets de collection, est liée à des caractères d’excellence : datation, virtuosité de fabrication, valeur esthétique et homogénéité (toutes pièces de la même époque et de la même main). Les armures complètes et anciennes sont rares, en raison notamment de la fragilité des matériaux employés : la majorité de celles qui ont survécu jusqu’à nos jours datent de la fin du XIXème ou du début du XXème siècle.
Les prix du marché correspondent à ces critères. Si l’on peut acquérir des armures incomplètes, composites et tardives pour 2 000 à 5 000 €, il faut prévoir des sommes beaucoup plus conséquentes pour mettre la main sur une pièce d’une valeur de 10 à 60 000 € et encore plus pour un chef-d’œuvre.
A titre d’exemple, une armure de l’époque Edo datant de la fin du XVIIème siècle, a été adjugée 322 000 € chez Sotheby’s le 11/05/2021.
Martin Foichat – Polyexpert Atlantique – Bureau de La Rochelle
Bio express de Martin Foichat
- Formation : Maîtrise de droit. Licence d’histoire d’art. Diplôme de Commissaire-priseur
- Expérience : 10 ans d’expérience en tant que Commissaire-priseur.
- Date d’entrée dans le Groupe : février 2011.
- Spécialités : Objets d’art. Mobilier design arts décoratifs XXème siècle. Armes anciennes et historiques.
- A titre personnel, goût prononcé pour l’automobile, le design, l’horlogerie, la compétition de tir.