Nicolas Botti est expert qualifié CRAC, titulaire du TEA, certifié EEAS bâtiment et manager de Polyexpert Corse. Il travaille au Bureau de Bastia depuis 2018. Dans cet entretien il évoque son métier d’expert, son rôle de manager, son évolution professionnelle et la confiance qu’il place dans le Groupe. ????
Votre fonction d’expert ?
Je fais beaucoup d’expertise, toutes typologies de dossiers. Depuis mon arrivée, je ne me suis jamais rien interdit. Aujourd’hui, je fais moins de fréquence, je me concentre sur les dossiers plus complexes et à fort enjeu : PJ, assistance expertise judiciaire, incendie, DDE, inondations, CAT NAT. Je fais aussi des dossiers construction : DO, RC, RC décennale, Tous risques chantiers… Nous développons l’expertise construction depuis 2020 et j’ai obtenu la certification CRAC en 2022.
Que diriez-vous de votre fonction de manager ?
Depuis que j’occupe ce poste, je libère chaque semaine du temps pour l’accompagnement, l’écoute des salariés, qui sont 19, et l’intégration des nouveaux collaborateurs. Il faut apprendre à sentir comment vit la société, comment elle respire, l’humeur des salariés, être attentif à la compréhension des décisions qui sont prises. J’essaie de faire les meilleurs choix et pour l’entreprise et pour le personnel. C’est un travail à part entière, intense et un peu d’équilibriste. Mon expérience précédente en tant que Directeur d’entreprise m’est très utile.
Les qualités pour votre poste ?
La capacité d’écoute, de compréhension, d’analyse est la qualité principale pour le poste de manager comme pour celui d’expert.
Un dossier marquant ?
Certains dossiers sont emblématiques par leur ampleur, leur médiatisation ou leur dimension humaine. Dernièrement, j’ai eu un dossier chez un producteur d’élevage de brebis race corse. Au mois d’août, sans raison apparente, les animaux ont pris peur et se sont agglutinés dans un coin de la bergerie, nombreux sont morts par étouffement. Aux regards des travaux effectués par cet éleveur depuis 40 ans pour la reconnaissance de la race corse, plus que la perte d’une partie du cheptel, il s’agit d’une perte qui touche au patrimoine vivant insulaire.
Ce qui vous motive dans votre métier ?
La soif de découvrir. Chaque dossier permet de rencontrer des gens différents. Ce sont les relations humaines plutôt que la dimension technique qui font en général la complexité et l’intérêt d’un dossier.
Ce qui vous agace un peu dans le travail ?
L’immédiateté. Aujourd’hui tout va très vite à l’image de la société en générale. En tant que prestataire d’assureurs, je m’y conforme bien évidemment. Mais dans notre métier, il faut prendre le temps de la réflexion. Je me rends compte qu’un assuré chez lequel on intervient vite va ressentir une frustration et une insatisfaction même si son dossier est bien réglé. Cela vient peut-être du fait que sur l’île, beaucoup d’assurés sont issus de la ruralité, ne sont pas nés avec internet et les réseaux sociaux et accordent une place très importante à la rencontre et la discussion avec l’expert.
Une devise ?
Quand je gère un sinistre j’essaie de me mettre à la place de l’assuré pour préserver ses droits aussi bien que ceux de l’assureur.
Un loisir ? Une passion ?
Le bâtiment m’a toujours beaucoup intéressé. J’aime aussi beaucoup la marche, la nature et m’investir dans l’associatif. Je fais notamment partie d’une association qui s’occupe des chemins patrimoniaux. L’année que je viens de passer a été chargée avec le management de la structure, la gestion de dossiers complexes, la préparation de la certification spécialité bâtiment et l’arrivée d’un petit garçon. J’espère pouvoir reprendre bientôt ces activités.
Pour conclure ?
2023 a été une année charnière. Je me souhaite de belles années de progression ainsi que pour le Groupe. Je pense qu’Alkera a de l’avenir, beaucoup de projets, et réunit beaucoup de personnes motivées, plein d’ambition pour les porter. Quand on est dans un Groupe solide et stable on regarde l’avenir sereinement.