Marina Cote Colisson occupe la fonction de Responsable juridique Groupe depuis janvier 2020. Elle évoque les conditions de son arrivée chez Polyexpert quelques mois avant l’apparition de la Covid-19, sa fonction, son goût pour le service client, en interne comme en externe, et son enthousiasme pour la formation. A lire ????
Votre fonction ?
Je suis Responsable juridique Groupe. Il y a 2 dimensions dans mon poste. Le soutien juridique métier aux experts, aux supports d’expertise et aux fonctions transverses de toutes les entités du Groupe que ce soient les dommages ou les filiales tels que Ciblexperts, Polytel et Geco Assurances pour n’en citer que quelques-unes. Cela concerne par exemple les mécanismes de responsabilités, les raisonnements pour aller chercher des recours et donner le bon conseil aux clients, les règles juridiques en matière de sécheresse… La 2ème dimension de mon poste concerne les clients externes du Groupe auprès desquels je propose des prestations juridiques en plus des prestations techniques rendues par les experts. A titre d’exemple, je citerai un gros dossier incendie avec des enjeux importants, une difficulté particulière pour le compte d’un assureur français.
Les qualités pour ce poste ?
La pédagogie. Je dois être capable de m’adapter à mes interlocuteurs qui sont tous très différents.
L’esprit de synthèse : indispensable pour compiler toutes les données, les condenser dans un format attractif et intellectuellement accessible. L’agilité intellectuelle : être capable de passer d’un sujet à un autre très rapidement.
Le goût du contact. Le goût de l’apprentissage : c’est un métier pour lequel je dois me former en permanence. Je passe les trois quarts de mon temps en recherche pour répondre aux questions et alimenter la communauté juridique disponible sur l’intranet Groupe. La capacité à convaincre. Quand j’ai face à moi des experts aguerris dont les pratiques sont souvent très bonnes et qui ont une idée bien établie de la règle, de la façon dont on aborde un sinistre, il faut savoir les convaincre. La persévérance aussi. Si je devais résumer d’un mot, je dirais volontiers que je suis un facilitateur de solutions amiables de sinistres.
Comment travaillez-vous au sein du Groupe ?
Je souhaite aller le plus possible sur le terrain pour rencontrer les directeurs régionaux, les directeurs des filiales, les experts et les assistantes d’expert. J’avais commencé à le faire mais cette démarche a été arrêtée net par l’apparition de la Covid-19. Ces rencontres me permettent de démontrer mes compétences, de présenter la communauté juridique, le contenu juridique disponible sur l’intranet notamment des études, la veille jurisprudentielle où je mets en ligne des arrêts commentés en lien avec les sujets que les experts peuvent être amenés à traiter.
Quel est votre principal message ?
Ma conception du juridique n’est pas déconnectée de la réalité mais plutôt pratico pratique. La doctrine ne m’intéresse pas ! Cela vient certainement de ma formation et de mon parcours d’avocate et en compagnie d’assurance. Ce qui m’intéresse c’est de partir des cas, et, voir comment nous nous en sortons. L’objectif de ces rencontres comme de toutes mes démarches consiste à expliquer que je mets mes compétences juridiques au service du Groupe, des collaboratrices et des collaborateurs.
Un fait marquant dans votre métier ?
L’ouverture de la communauté juridique sur l’intranet Groupe. Cela a été une étape importante pour me faire connaître ainsi que les services que je propose.
Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
La formation. J’adore ! A ce jour, au sein de Polyexpert Formation, j’ai dû en faire une dizaine en présentiel et à distance. Ce sont principalement des experts qui se présentent à la Certification. Ils arrivent avec des cas concrets à partir desquels on échange et on travaille. Il y a beaucoup d’échanges d’expérience. Ce que j’aime c’est de les voir repartir avec des réponses à leurs questions.
Ce qui vous plaît le moins ?
Rien si ce n’est quelques difficultés inhérentes à l’historique du Groupe. Polyexpert est aujourd’hui un Groupe unifié mais cetains ont encore des difficulté à penser collectif, ont du mal à concevoir que l’on puisse leur offrir un service centralisé et harmonisé. Mon objectif n’est pas de concurrencer les référents jurdiques mais de travailler avec eux, de leur apporter mes connaissances pour mettre davantage de chance du coté du Groupe.
Un loisir ? Une passion ?
Mes 3 enfants ! Je suis une vraie mère poule ! Mes enfants passent avant tout mais le travail aussi. C’est en général mal perçu ! En fait, je n’ai jamais voulu faire l’impasse ni sur l’un ni sur l’autre. J’ai toujours voulu concilier les 2. Quand j’étais avocate dans un très beau cabinet qui avait principalement pour clients des compagnies d’assurance et des institutionnels, je ne faisais que des dossiers techniques, du droit de la construction, de l’indemnisation du préjudice corporel, des successions… des dossiers qui sont souvent réservés aux avocats hommes ! C’est l’une de mes fiertés !
Un conseil professionnel qui vous a marquée ?
Dans le dernier cabinet d’avocats où j’ai travaillé, ma responsable et mentor nous avait donné ce conseil : « être des baïonnettes intelligentes ». On devait toujours donner notre avis, notre analyse même si in fine les clients avaient le dernier mot. Au sein du Groupe, j’ai pour ambition de donner des clés aux collaborateurs et collaboratrices mais in fine c’est eux qui restent maîtres à bord.
Pour conclure ?
Polyexpert est une très belle entreprise. Je ne regrette pas un instant mon choix. J’ai rencontré plein de gens avec plein de qualités et d’intelligence. Tout est à créer. J’ai une autonomie totale et je trouve cela extrêmement précieux.