Après avoir occupé le poste de RRH de Polyexpert Rhône-Alpes Auvergne pendant 12 ans, Anne-Séverine Brouat Diletti est désormais DRH du Groupe. Dans cet entretien, elle évoque la crise sanitaire, le télétravail, la mobilité interne, le handicap, les profils recherchés et quelques bonnes raisons de rejoindre Polyexpert ????
Quel bilan faites-vous de la crise sanitaire ?
La crise sanitaire et le 1er confinement n’ont pas été neutres sur le plan de l’activité économique et des comportements. Chez Polyexpert, on s’en est plutôt bien sorti sur le plan économique. Sur le plan psychologique, tous les collaborateurs se sont mobilisés, ils ont montré qu’ils étaient capables de résilience. Les services informatiques, RH ont pris les choses à bras le corps pour continuer à faire fonctionner le Groupe correctement. Le changement a été bien géré et bien accepté. Cette crise nous a aussi appris à communiquer différemment et mis en évidence le besoin de liens social, organisationnel et structurel. Les salariés ont été reconnaissants de la manière dont l’entreprise a géré cette crise qui nous a permis de pousser en avant notre projet télétravail.
Pouvez-vous évoquer plus précisément le projet télétravail ?
C’était un sujet au cœur de nos discussions avec les dirigeants et entre RRH. Nous savions que le télétravail pouvait améliorer les conditions de travail mais nous avions des interrogations – Est-ce que nos emplois sont éligibles ? Est-ce que nos populations seront capables de télétravailler ? Quels sont les bénéfices ? – et aussi des craintes. La crise sanitaire nous a permis d’évoluer et de faire un pas de géant. Nous avons mis en place une enquête interne puis la Charte de télétravail a vu le jour en septembre. Elle est basée sur un critère de double volontariat et elle permet « jusqu’à 2 jours de TT par semaine ». Elle concerne l’ensemble des salariés et la grande majorité des métiers. Le télétravail apparaît comme un chemin pour la Qualité de Vie au Travail mais ce n’est pas le seul et il n’est pas obligatoire.
Quels sont les points forts de la politique RH du Groupe ?
Cette politique est à construire autour de projets RH phares. Il y a des sujets sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs années comme le contrat de travail expert, les parcours professionnels, les entretiens annuels et professionnels, les pratiques de paie… Notre objectif pour 2022-2023, en premier lieu, construire une politique RH commune sur les axes principaux : intégration, rétribution, évaluation… et aussi mettre en place un système d’information RH.
Le Gouvernement a fait du handicap l’une de ses priorités. Comment ce sujet est-il traité chez Polyexpert ?
En effet, l’objectif du Gouvernement consiste à construire une « société inclusive » et le plan d’actions déployé concerne plusieurs domaines d’activité, dont l’entreprise. Le handicap est un sujet RH et RSE important auquel nous sommes sensibles. D’ailleurs nous avons nommé un référent Groupe et nous avons communiqué sur ce thème pendant toute la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées qui a eu lieu des 15-18/11. Actuellement, nous travaillons avec plusieurs ESAT et participons aux Duodays depuis 2 ans. Nous avons récemment engagé un « diagnostic action » pour identifier les freins et les opportunités liés à l’embauche de personnes en situation de handicap. Notre objectif est d’atteindre les 6 % voire de faire mieux.
Que diriez-vous sur le sujet de la mobilité interne ?
C’est un sujet au cœur de nos préoccupations. La mobilité peut être géographique, fonctionnelle ou les 2 à la fois. C’est un facteur essentiel de valorisation du parcours professionnel des collaborateurs et pour l’entreprise une source de développement, de compétitivité, et de fidélisation. Nous avons initié une démarche d’amélioration et de promotion en 2017, avec la mise en place d’une Charte spécifique qui décrit le processus et les garanties offertes aux collaborateurs – transfert des CP, facilités pour trouver un logement, accompagnement aux frais de déménagement – et la création d’une Bourse à l’emploi recensant les emplois ouverts au recrutement interne. En 2020, 20 salariés ont bénéficié d’une mobilité.
Quel est le plan de recrutement 2021-2022 ?
Cette année, nous avons recruté près de 550 personnes en CDI et CDD avec une forte majorité de CDI. La situation de l’emploi en France s’améliore sur les métiers du service et du secteur du bâtiment malgré le problème d’approvisionnement des matières premières. Le turnover n’est pas plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était avant la crise que nous avons bien passée comme je l’ai évoqué précédemment. Toutes les structures du Groupe sont en croissance. Elles ont donc toutes des besoins de recrutement. Pour l’année prochaine, nous avons décidé de lancer un plan de recrutement ambitieux de l’ordre de 700 à 800 personnes tous métiers confondus et nous allons retravailler sur des actions de recrutement : renforcer nos partenariats avec les écoles, développer encore plus la cooptation qui existe déjà dans certaines entités.
Quels sont actuellement les profils les plus recherchés ?
Nous recherchons des gestionnaires sinistres, des chargés de relations clients pour les métiers supports et des conducteurs de travaux et des économistes de la construction qui seront formés à l’expertise ou à la téléexpertise. Au-delà de ces compétences techniques nécessaires à l’exercice de ces métiers, nous recherchons des personnes qui ont envie de s’engager dans notre projet d’entreprise, qui ont une belle énergie, qui ont un savoir-être de qualité, essentiel à la relation client. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Groupe, par l’intermédiaire de son organisme de formation interne, a mis en place depuis septembre 2020 et pour une durée de 3 ans, une formation sur mesure sur l’excellence relation client destiné à tous les collaborateurs du Groupe.
A vos yeux, quels sont les avantages de rejoindre un Groupe tel que Polyexpert ?
C’est un Groupe indépendant, libre de ses choix stratégiques et de ses investissements. C’est un Groupe très professionnel dans sa manière d’engager ses actions, sur tous les axes de gestion et de développement. C’est un Groupe en pleine croissance sur des métiers d’avenir et qui offre de belles opportunités de carrière. En même temps, c’est un Groupe à taille humaine : nous conservons des relations professionnelles de proximité qui renforcent le sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Que diriez-vous sur votre fonction de DRH Groupe ?
Mes convictions sont les mêmes que celles que j’avais en Rhône-Alpes : être au service du bon fonctionnement et de la stratégie de l’entreprise. Au-delà des aspects administratifs et réglementaires, il s’agit de développer les emplois, anticiper les évolutions des emplois, prévenir la santé des salariés, maintenir le sens au travail… Ma prise de poste s’est faite en douceur depuis avril avec une prise de poste effective en septembre. Je suis membre du comité exécutif, ce qui est important pour cette fonction.
Comment travaillez-vous ?
Ma mission, en accord avec le comité exécutif et la Direction Générale, consiste à définir la stratégie générale RH et piloter sa réalisation en collaboration avec le groupe des RRH des différentes entités. Nous formons une équipe de 15 personnes. Nous travaillons en mode projet sur tous les sujets évoqués précédemment.
Pour conclure ?
Je suis très contente d’accéder à ce poste de direction RH et fière que l’équipe de direction m’ait accordé cette confiance. J’ai envie de professionnaliser les pratiques RH et faire de notre politique RH un atout pour le Groupe.
Bio express d’Anne-Séverine Brouat Diletti
- Diplômes : Maîtrise en droit et relations sociales – Master 2 en management des RH.
- Expérience professionnelle : postes de RH généraliste et de Responsable des relations sociales dans une société de services spécialisée dans le développement informatique.
- Novembre 2009 : RRH Polyexpert Rhône-Alpes Auvergne au Bureau de Lyon.
- Octobre 2021 : DRH Groupe.
- Dans ma vie personnelle comme au travail, j’aime avoir des projets : voyage ou objectif sportif, pour aller de l’avant, découvrir, me surpasser, ou créer des occasions de partage.