Elles sont âgées de 27 à 61 ans, jeunes dans le métier ou expérimentées, s’investissent dans le Groupe depuis quelques années ou plusieurs décennies ; occupent des postes d’Assistante d’experts ; Cheffe de projet Responsable amélioration continue ; Expert RC en matériaux responsable de bureaux ; DGA, et ont accepté de s’exprimer à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Découvrez les témoignages de Nathalie Gaugain, Magalie Gréa, Valérie Hue-Gomez et Clémentine Lecomte. 👇

Nathalie Gaugain est arrivée chez Polyexpert en février 1997 au bureau d’Angers. Aujourd’hui, elle est Assistante d’experts dossiers complexes et majeurs au sein de Polyexpert Atlantique ; Correspondante régionale Polyexpert Entreprises et Correspondante nationale PYRIM. Agée de 61 ans, elle sera à la retraite d’ici quelques mois.
💬 Vous travaillez depuis 44 ans dont 28 chez Polyexpert et serez d’ici quelques mois à la retraite. Quel conseil donneriez-vous à une femme qui débute ?
C’est vrai que pendant de nombreuses années, j’ai formé les assistantes d’experts qui arrivaient au Bureau d’Angers et au sein de Polyexpert Atlantique. Je leur prodiguais des conseils de nature différente : être organisée, méthodique, consciencieuse, prioriser les tâches pour ne pas s’éparpiller, réaliser une tâche l’une après l’autre, oser demander quand une tâche n’est pas comprise même si c’est la dixième fois ; avoir un bon relationnel, un esprit d’équipe ; être courtoise et s’exprimer clairement notamment au téléphone. A ce propos, je leur disais souvent : « Il faut que la personne que vous appelez ait l’impression que vous souriez ». Les assistantes et les assistants d’experts qui débutent aujourd’hui ont énormément d’informations à intégrer, à apprendre, de nombreuses tâches à effectuer chaque jour car les compagnies sont de plus en plus exigeantes. C’est pourquoi il me semble indispensable que l’intégration puisse se faire en douceur au fil de l’eau.
Magalie Gréa est arrivée chez Dynaren Assistance en septembre 2023 à Lyon au poste de Directrice Générale Adjointe. Elle a 47 ans.
💬 En tant que DGA, que vous inspire ce chiffre du Rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France : « 28% des hommes pensent qu’ils sont davantage faits pour être patron » (*) ?
J’ai eu la chance de travailler pendant plusieurs années avec la DG de Mars Chocolat France qui m’a beaucoup inspirée. Je me rappelle l’avoir entendue témoigner qu’elle avait été tentée de « fonctionner comme un homme » et qu’elle avait réalisé que cela sonnait faux. J’ai observé que la plupart des femmes dirigeantes sont particulièrement soucieuses de la qualité des relations, mettent plus les formes, ont tendance à avoir moins d’ego et pratiquent un management plus souple. Rester soi-même est important, il faut accepter qu’une femme puisse diriger différemment des hommes. A mon arrivée chez Dynaren, j’ai fait le choix de la diversité pour les postes vacants du CODIR. La façon de travailler, la personnalité et le savoir-être sont le reflet de l’histoire et de l’expérience de chacun. Les différences sont complémentaires et enrichissantes. Je constate une acceptation grandissante des femmes en situation de DG, que reflètent les récents recrutements de femmes à des postes de direction chez Alkera. Le Groupe évolue, la société civile aussi même s’il reste encore du chemin à parcourir. (*) Publié par Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes
Valérie Hue-Gomez est arrivée chez Ciblexperts en novembre 2010 au bureau de Guyancourt. Aujourd’hui elle est Expert en matériaux, amiable et judiciaire ; Responsable des bureaux Ciblexperts de Guyancourt, Strasbourg et Lille ; Manager de 20 experts et membre du Comité de direction de Ciblexperts. Elle a 55 ans.
💬 Vous êtes Expert depuis 20 années. Que diriez-vous sur la place des femmes experts dans l’expertise ?
Quand j’ai commencé l’expertise il y a 20 ans, il n’y avait quasiment aucune femme expert. L’expertise était un milieu masculin et traditionnel. Je me rappelle d’un dossier, l’expertise d’un moteur de voiture, et, la réaction de l’assuré quand il m’a vue : « C’est vous l’expert ? Vous y connaissez quelque chose en mécanique ! ». L’assuré avait dû penser que j’étais assistante quand nous avions convenu d’un RDV par téléphone ! Aujourd’hui, encore, il y a peu d’experts femmes. Du fait de l’éducation ? Des filières techniques désertées par les jeunes femmes ? De la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale ? Sans doute pour toutes ces raisons-là. Il me semble que le regard sur les femmes experts a positivement évolué ces dernières années néanmoins dans 80% des réunions, je suis encore la seule femme expert, et, dans mon domaine de spécialité, les femmes experts se comptent sur les doigts d’une main ! Chez Ciblexperts nous sommes 10 femmes experts sur 70 experts. Il ne s’agit pas d’un choix de la direction, bien au contraire, mais d’une absence de candidates sur des spécialités techniques.
Clémentine Lecomte est arrivée chez Polyexpert en mars 2023 au bureau de Toulouse. Elle est Cheffe de projet Responsable amélioration continue et a 27 ans.
💬 Que vous inspire la journée du 08/03 ?
Je trouve que cette journée est importante parce qu’elle permet de mettre en lumière toutes les actions qui ont été et sont menées en faveur des droits des femmes. Je pense notamment au fait que la France est devenue en 2024 le premier pays au monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution. Cette journée met aussi en lumière le chemin qu’il reste à parcourir et incite à être vigilante.
💬 Quelle femme réelle ou fictive vous inspire ?
Ce sont plutôt les femmes du quotidien, les citoyennes ordinaires qui m’inspirent. Celles qui ont le courage de se mobiliser, de s’engager pour défendre les droits des femmes. Je pense notamment à celles du collectif « NousToutes » qui portent des messages sur les féminicides. Pour ma part, j’agis à petite échelle. Je suis surtout active sur les réseaux sociaux auprès de ma famille, mes amis pour les sensibiliser, éveiller les consciences. Je suis particulièrement sensible aux sujets de la charge mentale des femmes et de l’égalité salariale femmes-hommes.