Gregory Schott, Expert à fort enjeu, certifié EEAG, certifié EAS Bâtiment, Responsable de Polyexpert Strasbourg évoque l’EFM, le confinement, la reprise progressive de l’activité, le Groupe et son équipe… Lire son témoignage ????
Quelle est votre fonction ?
D’abord, j’exerce une fonction opérationnelle en tant que Responsable du Bureau. A ce titre, je forme les experts débutants et supervise leurs dossiers, j’assure aussi le suivi commerciale et opérationnel de nos clients locaux et nationaux ainsi que la gestion administrative du Bureau. Ensuite, j’instruis un certain nombre de dossiers à forts enjeux et techniques intuitu personae. J’ai aussi le plaisir d’être le correspondant Polyexpert Entreprises pour la région Polyexpert Est.
Comment se sont passées les 8 semaines de confinement ?
Le démarrage a été assez intense. Il a fallu s’organiser : le matériel, le transfert des postes vers le domicile, et, aussi comprendre et pratiquer l’EFM [Expertise Force Majeur] qui était une nouveauté. Globalement, 2/3 des dossiers ont été instruis en visio, que certains experts pratiquaient déjà. Pour le tiers restant, ce n’était pas possible parce que les assurés ne maîtrisaient pas suffisamment les outils ou parce que la connexion n’était pas de qualité suffisante. Pour l’expertise EFM, je rejoins le témoignage de Laurent Desplanches [Expert EEAG, Directeur Opérationnel Polyexpert Atlantique], qui soulignait déjà que l’expertise technique à distance nécessite sans aucun doute plus de temps pour être réalisée que l’expertise sur site, car à distance c’est, par exemple, moins facile de se rendre compte de l’ampleur des dommages, de la nature des travaux à réaliser ou encore de réaliser des quantums fiables. Il faut aussi faire preuve de pédagogie pour faire adhérer l’assuré à nos conclusions. En ce qui concerne les dossiers à forts enjeux, nous avons obtenu des dérogations pour effectuer les visites de reconnaissances, notamment une clinique dont la cuisine avait brulé ou une copropriété dont 8 logements aveint été sinistrés par un incendie.
Et avec l’équipe ?
Un équipe, il faut la faire vivre. J’ai appelé tout le monde régulièrement pour maintenir le lien. On a créé un groupe WhatsApp avec l’ensemble des effectifs. Ce n’était pas la première fois. Au début, les échanges sont fréquents, puis ils sont de plus en plus espacés mais au final ce type d’échanges par un canal différent est positif. Nous avons tenu compte des situations personnelles pour gérer au mieux la situation. Mon assistante, Christine Montigel, qui travaille à Strasbourg depuis près de 10 ans, a été présente au Bureau, où elle était seule, pour gérer les urgences. Certaines assistantes ont été placées au chômage partiel, d’autres en télétravail.
Comment avez-vous concilié vie professionnelle et vie personnelle ?
Je suis marié et j’ai 2 enfants âgés de 9 et 17 ans. C’est compliqué de travailler quand les enfants sont là. Ma femme est infirmière et a été en 1er ligne, à l’hôpital. J’étais présent au bureau à 50 %.
Ce qui a marché pendant cette période ?
Nous n’étions pas du tout préparés au télétravail. Je pense que nous allons le regarder plus favorablement. C’est bien pour l’épanouissement personnel et sur le plan professionnel ce n’est pas forcément moins bien. Nous aurons néanmoins une organisation et des outils à mettre en place pour piloter le télétravail. En même temps, je suis très attaché à l’équipe. J’essaie de créer des liens entre les collaborateurs, avec des objectifs communs. Une fête de fin d’année est organisée au sein du Bureau et au niveau de la région. Je pense que nous devrions créer d’avantage événements, plus fréquemment, pour nous rassembler. Soit juste pour la convivialité ou sur des thématiques professionnelles.
Comment se passe la reprise depuis le 11 mai ?
Je reconnais que je suis très content de revenir sur le terrain ! Pour ma typologie d’expertise c’est essentiel d’être sur place physiquement et c’est notre modèle économique. Le métier d’expert est technique mais c’est aussi un métier de contacts. C’est ce qui en fait la beauté. Depuis le 11 mai, on prend le temps d’appeler les assurés, d’expliquer les mesures sanitaires, et, cela se passe facilement ; il n’y a pas de psychose. Le retour au Bureau est encore partiel et progressif pour les experts et le personnel administratif. Ces conditions de reprise permettent à chacun de s’approprier les nouvelles conditions de travail : la distanciation, les gestes sanitaires…